Inventée au début du XXème siècle, la chambre à brouillard est initialement un outil de recherche, qui a permis de bâtir tout un pan de la physique des particules avec la découverte, entre autres, de l’antimatière.
Le principe de fonctionnement d’une chambre à brouillard est relativement simple. Cet appareil se présente comme une grande
cuve étanche d’un mètre cube environ, emplie d’une vapeur d’alcool sursaturée et dont le fond est porté à une température extrême de -30°. Au passage d’une particule, des traces translucides constituées de milliers de gouttelettes d’alcool liquide, se matérialisent dans la machine, comme des nuages en suspension dans un ciel très pur.
En fonction de la forme, de l’épaisseur et du temps d’évanescence de la trace, on peut identifier le type de particule détectée. Certaines d’entre elles sont issues d’événements astrophysiques très lointains. Autrement dit, la machine donne à voir la trace d’événements parfois très anciens mais qui ne sont détectables sur Terre qu’aujourd’hui en raison de la distance qui nous en sépare.